Longboard France présente dans l'histoire du surfing mondial : les origines

LONGBOARD FRANCE HISTOIRE DU SURFING MONDIAL ORIGINES

 

INTRODUCTION

HISTOIRE DU LONGBOARD EN FRANCE

HISTOIRE DU LONGBOARD DANS LE MONDE

les origines

1900-1918

1918-1935

1935-1950

1950-1960

1960-1970

    DaCat Board 69

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
LES ORIGINES

La pratique du surf remonte à la nuit des temps. A part les peintures et dessins gravés dans la roche volcanique ou sur quelques céramiques sud américaine (un des éléments d'une peinture murale est même devenu l'emblème des "Hui o hee'e Nalu", le clan des gardiens de l'océan d'Hawaii)

Pour enlever une idée reçue, Hawaii n'a pas été le seul lieu où s'est pratiqué le surf. En effet, en Amérique du sud, plus exactement sur les côtes péruviennes, on a retrouvé sur d'anciennes poteries des décors représentant des hommes surfant debout sur des planches en papyrus. Dés 1835, sur la côte Ouest africaine, James Edward Alexander vit des enfants qui jouaient allongés sur des planches et se faisaient porter par les vagues ("Alexander's Narrative of a Voyage of Observation Among the Colonies of Western Africa publié en 1837). D'autres ouvrages relatent des faits similaires dans d'autres régions du monde notamment la Nouvelle Zélande, la Mélanésie et la Micronésie.

Lors de ses expéditions dans le Pacifique, le capitaine James Cook découvre la civilisation polynésienne(1777). Son premier contact eut lieu à Tahiti. Il décrivit dans ses notes, des scènes de la vie locale que l'on apparente à la pratique du surf. Ses écrits seront rapidement confirmés en 1788 par ceux de James Morisson (1761-1808) marin sur le célèbre "Bounty"qui, ayant partagé la vie des Tahitiens, dépeignit dans son journal la pratique mixte et régulière du surf dans l'île.

 

A la lecture de tous ces récits d’expédition nous pouvons quand même constater que des planches de plus de 5 pieds (permettant d’évoluer autrement qu’allongé) n’ont été observées qu’à Tahiti, nouvelle Zélande et Hawaii. De ce fait, même si on ne peut affirmer qu'Hawaii est le point de départ de la pratique du surf, c’est quand même le seul endroit où il a été possible de constater une vraie culture ancestrale du surf associée à des planches

permettant de glisser debout sur les vagues. De plus, cette île polynésienne est incontestablement à la base de l’actuel engouement mondial pour ce sport.

A Hawaii, les vagues étaient considérées comme divines. Des temples furent même construits afin de remercier les dieux de leur présence. Le surf était de ce fait bien plus qu'un jeu pratiqué sur de longues et lourdes planches de bois. Tout d'abord strictement réservé au roi et à sa famille (ultime épreuve pour les prétendants au trône), les roturiers surpris sur une planche étaient immédiatement mis à mort.Ensuite, tout en gardant un caractère mythique, le surf se démocratise devenant pour les guerriers Hawaiiens une référence de courage et d'habileté. Mais la fabrication des planches reste une cérémonie régie par des règles sacrées. Il existait déjà quatre sortes de planches (papa he’e nalu en hawaiien) :

- le « paipo »ou « kioe » sorte de body boards habituellement utilisé par les enfants

- la « alia » ou « omo » de 8 pieds de long

-la « kiko’o » plus grande(12à18 pieds) que la alia et utilisée dans les grosses vagues

-la « olo » de 18 à 24 pieds de long utilisée uniquement par la famille royale

La plus ancienne planche connue est datée de 1808, mesure 4.7m et pèse 80kg.

En 1778, l'aventureux capitaine anglais James Cook est le premier européen à découvrir les îles Sandwich. En 1779, débarquant sur la plage de Kealakekua à Kona (grande île d'Hawaii), il observa les indigènes se faire porter par les vagues à l'aide de pirogues mais aussi de longues et étroites planches de bois, pratique appelée He e'nalu : glisser sur une vague et faire corps avec elle.

Il faut encore attendre 1784 et la parution de l'ouvrage écrit par son second, le lieutenant James King  "A voyage to the Pacific Océan", pour que la pratique du surf soit révélée au monde. C'est aussi lors de cette expédition que John Weber exécuta la première gravure représentant un Hawaiien sur une planche.

Au début du XIXé siècle, des témoignages comme ceux d'Archibald Campbell, Mark Twain, du missionnaire William Ellis en 1831 ( à la recherche de la Polynésie d'Autrefois ) ou encore la française Rose de Freycinet ("Journal de voyage autour du monde à bord de l'Uranie 1817-1820 illustré par son mari Jacques Arago) confirment la pratique du surf. Au fur et à mesure de la colonisation, le surf perd de sa vigueur. 

Les missionnaires jugent cette activité comme pratique immorale et dégradante (les hommes et les femmes surfent presque nus) allant à l'encontre des croyances et coutumes occidentales. De plus, il n'y voyaient qu'un divertissement éloignant les indigènes du travail. Le surf fut finalement interdit et tomba dans l'oubli quasi général (les planches auraient même été débitées afin de fabriquer des pupitres d'école). Seuls quelques Hawaiiens, méprisés de leurs concitoyens occidentalisés continuèrent clandestinement à perpétuer les traditions locales dont le He'henalu.