Longboard France présente dans son magazine une interview de Clovis Donizetti.

LONGBOARD FRANCE

MAGAZINE INTERVIEW CLOVIS DONIZETTI 

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CLOVIS DONIZETTI

Octobre 2004

 

 

photos: J.M Dubourg 06.81.70.29.56

Comment as tu commencer le surf ?

Mes parents ne sont pas surfeurs mais depuis tout petit je traînais dans l’eau. J’ai tout d’abord pratiquer le bodyboard. puis à 10 ans j’ai acheté ma première planche (une 6’3 pleine de coups que je séchais l’hiver au sèche-cheveux). Un jour de micro swell estival, j’ai loué un longboard. De suite j’ai trouvé ça génial à tel point qu’à onze ans j’ai acheté mon premier 9’(il me paraissait énorme, j’arrivais tout juste à le porter). Je n’ai pas pour autant arrêté le shortboard, bien au contraire. Je surfe aujourd’hui tous les styles de planches du longboard au twin en passant par l’egg, le gun, le trifins, le fish, le single « 70 »…Je trouve indispensable de ressentir les réactions de toutes ces planches dans toutes les conditions de vagues . 

Et la compétition ?

J’aurais pu commencer vers douze ans mais je ne pensais pas avoir le niveau et surtout je préférais rester tranquille à la côte des basques plutôt que de courir les podiums. Je ne le regrette pas car comme ça je n’ai pas étais pollué dès le début par la rivalité et la pression.Je m’y suis qu’en même mis il y a deux ans : j’espérais pouvoir faire des résultats tout en gardant un style classique. Ce fut rapidement une désillusion car les critères de jugement ne correspondaient pas à mon style de surf. Depuis je me suis fait une raison : je place 2 rollers dans la section creuse plutôt qu’un nose (dommage !!!) mais malheureusement pour mes résultats mon naturel reprend souvent le dessus.

 
Les gens pensent souvent que tu essayes d’imiter Joel Tudor. Qu’en penses tu ? 

Comme beaucoup de jeunes, j’essaye de faire évoluer ma technique. Je puise une partie de mon inspiration chez des surfeurs tel que Georges Greenhoug, Phil Edwards David Nuhiwa et bien d’autres ; Joël Tudor en fait partie. Bien que ma conception du surf, mon physique, et le fait que je sois 

goofy semble me rapprocher de lui, en aucun cas j’essaye de l’imiter. Pour arriver à clowner son surf, il faudrait tout d’abord que j’ai son niveau et j’en suis loin !!!.J’aspire plutôt, grâce à de multiples expériences personnelles, à me façonner mon propre style de vie et de surf. 

 

Où en est le longboard français et comment vois-tu son avenir ?

Nous sommes dans une période de transition. La culture longboard n’existe plus vraiment en France. C’est vraiment désolant de voir des mecs se mettre à surfer des 9’ uniquement pour prendre dix fois plus de vagues tout en essayant de reproduire les manœuvres qu’il faisaient en shortboard . l’individualisme et le manque de respect règnent sur nos spots ; j’ai même vu des nazes braquer Mickey Dora, Jeff Hackman ou encore Bob Cooper.

 
  Heureusement la côte des basques est encore un peu préservée. Il est encore possible d’y voir des surfeurs laisser passer des belles vagues uniquement pour discuter au fond avec un copain. ou encore rester au bord juste pour prendre plaisir à regarder les autres surfer.Sur le plan international, le longboard français sort de l’ombre grâce aux bons résultats d’un petit groupe de surfeur : le BSF n’y est sûrement pas pour rien.  Pour ce qui est de l’avenir, ça c’est autre chose. Qui aurait pu imaginer il y a seulement dix ans que des jeunes prendraient du plaisir à resurfer des 9’6 de plus de vingt kilos ! il faut donc être optimiste. Je remarque de plus en plus de très jeunes surfeurs se mettrent au longboard avec le soucis d’acquérir une culture, une technique et un style spécifiquement adaptés tout en y apportant une touche moderne.

 

Pour toi que vois tu dans la boule de cristal ?

Je n’ai pas vraiment un mental de compétiteur, je n’aspire donc pas obligatoirement à un titre.J’aimerais seulement arriver a développer mon propre style qui je l’espère, sera efficace tout en restant plaisant et agréable à regarder . Bien entendu, si en plus on me considère comme un bon surfeur je me ferai à cette idée (rires !!!).

En dehors du surf que fait-tu ?

 Je suis des cours par correspondance que je complète par beaucoup de lecture. Le fait de ne pas rester confiner dans l’univers scolaire me permet d’être beaucoup plus ouvert vers l’extérieur. Je crois beaucoup aux rapports humains et aux échanges culturels afin de faire évoluer ma propre personnalité. 

 
A coté de ça, je joue de la guitare et j’écoute beaucoup de musique : ça me permet de m’aérer l’esprit, de ne pas continuellement penser au surf , de m’ouvrir un peu l’esprit vers autre chose. D’autre part c’est une excellente source d’inspiration. Partir surfer des petites vagues avec une 9’4 après avoir écouté un disque de Miles Davis me permet d’être plus posé , plus constructif. 

YS.