LONGBOARD FRANCE COM présente un reportage sur Stéphane Iralour .
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Comment as-tu commencé le surf ? J’ai commencé à surfer tout petit, mon grand père étant un passionné de l’océan. D’abord avec des planches en polystyrène puis avec un boogie pour enfin me mettre réellement au surf vers 10 ou 11 ans lorsque mes parents m’ont offert une vraie planche.
plus tard lors d’une grosse session à « Avalanche ». Il m’a fallu deux heures pour prendre une vague. Pendant ce temps, sur Belharra, Peyo, Max, Seb et les autres ont pris une quinzaine de vagues chacun. A partir de quelle taille considères-tu que c’est gros ? Je n’aime pas parler de taille. En fonction de son taux d’hormones, chacun évalue la taille différemment (rires). Je dirais plutôt que c’est gros à partir du moment où tu sais qu’il ne faut vraiment pas se faire choper (rires).
Quels sont tes meilleurs souvenirs de surf ? Une très grosse session à Avalanche avec Yann il y a trois ans. C’était parfait et vraiment très gros. En plus, j’ai eu la chance de prendre les plus belles (rires !!!). Depuis, avec le tracté, c’est sans comparaison. Cet hiver à la Nord, on a eu avec Eric (Rougé) des barriques de 5 m avec des sorties dans le souffle, sans parler de nos sessions sur Anglet. Le Town in est-il encore du surf ? Bien sûr, on est debout sur une planche et on prend des vagues. Il n’y a pas lieu de mettre les deux en balance car il s’agit de sports complémentaires. Arrivé à une certaine taille, il n’est plus possible de prendre des vagues à la rame, le Tow in devient alors la seule alternative. Evidemment, tu perds l’aspect aléatoire de la rame mais, en contre-partie, tu prends beaucoup plus de vagues que tu peux mieux optimiser. Les possibilités offertes par une 6’ lancée à 50 km/h ne sont pas comparables à celles d’une 9’ départ arrêté. Mais il ne faut pas croire que c’est si simple. Notre apprentissage avec Eric a été long. Il faut tout d’abord apprendre à manier un jet, puis arriver à se faire tracter, et enfin réussir à prendre une vague. On a mangé une sacrée dose de galères avant d’arriver à maîtriser convenablement l’ensemble. Je ne parle même pas des galères mécaniques en tout genre. En plus des problèmes techniques, il faut aussi assimiler toutes les règles de sécurité attenantes à la pratique du tracté. L’équipement (life jacket, téléphone, fusées etc.), les boots sur le jet afin de pouvoir le tracter en cas de panne…. mais aussi les règles de priorité, les codes entres les différents équipages présents afin de pouvoir se porter secours, j’en passe et des meilleures. Après, l’aspect écolo de certains me fait un peu sourire. Il est facile de critiquer les jets qui polluent quand pour partir en trip on prend un avion qui, ne serait-ce que pour faire escale à Paris, crame déjà des tonnes de kérosène. On parle de réglementer le Town in afin d’améliorer la sécurité. Qu’en penses-tu? Il existe une charte en cours de réalisation, la faire vivre me paraît bien. Par contre, il ne faut pas que ce règlement dont l’objectif est de tirer tout le monde vers un haut niveau de sécurité se transforme en passe droit permettant à une pseudo élite d’interdire l’accès des spots aux autres (surtout à des fins purement commerciales). Que penses-tu de la mini bouteille d’air comprimé afin de réduire les risques? Je comprends les arguments de ceux qui l’utilisent, mais je m’interroge quand même sur la possibilité de s’en saisir lorsque tu te fais secouer dans la zone d’impact, surtout à la taille à laquelle tu commences à l’amener avec toi. Avoir des palmes sous le gilet me paraît plus approprié
soit qu’une composante pour O’neill, ils ont un projet à moyen terme vis-à-vis du tow in. Si le projet se concrétise, j’espère que cela nous offrira des possibilités logistiques d’aller surfer sur d’autres spots de grosses vagues. Qu’elles sont les spots que tu aimerais surfer ? Il y a vraiment trois endroits qui m’interpellent, sans parler des Mentawaii. Le premier c’est la Polynésie. Je pense bien sûr à Tehaupoo mais pas seulement. L'archipel semble vraiment être un paradis du surf et du tow. Jaws, est aussi attirant, même si l’endroit semble devenir dangereux à cause de la surpopulation. Surfer Maverick à la rame fait aussi partie de mes souhaits.
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